La traversée de la forêt amazonienne
Nous, les élèves de 5ème7 avons accueilli dans notre salle l’autrice du livre « Voyage égaré », Aurélie Namur, le jeudi 4 février dans la matinée, pour une lecture théâtralisée. Notre classe avait en effet déjà lu le texte d’Aurélie Namur lors d’un travail en cours de français sur le voyage et la découverte de l’inconnu. Nous avons en particulier travaillé sur les Indiens d’Amérique, notamment sur des tribus du Brésil.
Aurélie Namur est autrice, metteuse en scène, actrice, mais aussi, pour nous, les élèves de 5ème7, aventurière car elle a voyagé au coeur de l’Amazonie. A 25 ans, elle est partie explorer la forêt amazonienne dans l’espoir de rencontrer les Indiens Shuars, les Indiens coupeurs de tête. Elle est guidée dans cette aventure qui dure deux mois par Moises, un Indien Shuar qui travaille à la ville. C’est cette aventure qu’elle raconte dans son texte autobiographique « Voyage égaré » dont elle est venue nous proposer une lecture théâtralisée.
Une lecture théâtralisée est une lecture mise en scène par le lecteur, en l’occurrence ici la lectrice : Aurélie Namur nous a lu son texte, qu’elle avait modifié (extraits coupés, d’autres résumés…), tout en jouant tous les personnages : elle jouait elle-même plus jeune, Moises, le chef de la tribu… Pour cela, elle changeait de voix, de langues, d’accents, d’attitude physique… Elle nous a embarqués dans son histoire, elle nous a captivés.
Nous avons été plus particulièrement marqués par les sons et accessoires qui accompagnaient la lecture : la photographie réelle de Jessica, fille de Graciela qui a accueilli Aurélie à Macas, le trèfle à quatre feuilles herborisé sur les conseils du vieillard Shuar, le collier offert par le chef indien avec la dent de « tigre », son passeport et, surtout, son dictaphone, qui nous a permis d’entendre les bruits de la Mère Nature, la musique des flûtes indiennes et les chants indiens avec les voix de Moises et du chef de tribu, tous enregistrés par Aurélie lors de son voyage.
Restent dans nos mémoires le passage de la chicha, la yuka macérée avec la salive des femmes qui l’ont mâchée ; celui de la demande en mariage par le chef de la tribu qui aurait bien fait d’Aurélie sa troisième femme ; le jugement de la tribu qui a failli la tuer ; l’anaconda à odeur de miel...
Après la lecture qui nous a particulièrement touchés, nous avons eu la chance d’échanger avec Aurélie « Namour », « comme la pierre précieuse », sur son aventure, sur son voyage effectué dix ans auparavant, sur ses souvenirs, sur son traumatisme, sur son écriture d’abord envisagée comme une thérapie avant de devenir un texte de théâtre qu’elle joue sur scène, quand elle ne le lit pas.
Nous remercions Aurélie Namur de nous avoir fait voyager avec elle. A notre tour, nous nous proposons de vous faire découvrir l’univers d’Aurélie Namur et de vous faire voyager dans son univers à l’occasion d’une exposition que nous lui consacrerons au mois de mars au CDI. « Pour être soi, il faut se projeter vers ce qui est étranger. » (citation de Jean-Pierre Vernant, notée au début de « Voyage égaré »)
Les élèves de la 5ème7